7h 15 de jeu ( 38 lancers de but )
La quadrette d'Umberto Granaglia |
28/08/1967
Finale quadrette
ITALIE (Granaglia, Benevene, Baroetto, Bragaglia) bat FRANCE (Cheviet, Oliver, Imbert, Bouvet) 18 à 17
A CHEVIET LE PANACHE... A GRANAGLIA LE TITRE MONDIAL !
Gap, 28 août - Quel calme ce matin (après une nuit courte) dans
cette bonne ville de Gap soumise pendant quatre jours à une occupation
étrangère insolite. Les hôtels saturés, les restaurants refusant du monde et le
splendide parc de la Pépinière accueillant sous ses frais ombrages ceux qui,
pour ne pas manquer l'entrée, s'offraient en plain air un casse croûte rapide.
Si cet extraordinaire succès populaire se justifiait, jusqu'à dimanche, par la
qualité de la compétition et l'attente d'un choc final franco-italien, la confrontation
ultime entre Cheviet et Granaglia ajoutait encore à l'intérêt initial.
Choisi
pour la première fois de sa jeune et brillante carrière comme capitaine d'une
formation nationale, le fidézien avait jusque là rempli largement son contrat :
vaincre deux fois Granaglia en deux jours n'est pas tellement facile. Mais le
"maestro", trop vite condamné par certains sut retrouver contre
Andreoli les ressources nécessaires pour défendre son titre. Pour les gens
goûtant la précision, 4H30 lui furent nécessaires pour obtenir son premier
succès de la saison en compétition officielle face à son jeune rival.
Lorsque,
à 15h40 exactement, français et italiens entamèrent les hostilités qui aurait
pu prévoir le dénouement et surtout la durée de cette finale ? Nous sommes bien
dans l'obligation de la résumer puisque les impératifs horaires ne nous ont pas
permis de la commenter, hier, comme il se devait. Rappelons donc rapidement
qu'après un départ moyen des tireurs français, Granaglia menait 15 à 4 et le
speaker de service conseillait aux spectateurs (il était 19 heures) de ne pas
envahir les jeux à la fin de la partie...
C'était
le moment où, justement, les français se retrouvaient pleinement. Oliver
annulant, Bouvet frappait encore le but et 2 points sanctionnaient cet exploit.
9-15 puis 9-16 avant que Oliver sauve à nouveau son camp. Ce sont ensuite les 8
frappes des français pour un point et une nouvelle annulation du dracenois.
Puis 6 touches sur 6 encoure pour une seule unité, Cheviet détruisant aussi le
carreau d'Oliver. C'est au renvoi un point inespéré pour les transalpins
Cheviet vainement malheureux démarquait encore malgré un carreau...
Le
fidézien se venge sur le but puis 13-17 et nouvelle annulation par le même
Oliver après. Bouvet promu maintenant au rôle de pointeur en second frappant
aussi le "petit". Et puis, défaillance italienne et possibilité pour
les français de conclure. Las ! une fois de plus le carreau de Cheviet ne sera
pas payant et 17-17. Cheviet, Oliver, Benevene, Granaglia et Benevene encore,
frappent successivement le petit objet pour préserver leur camp.
Trente-huitième
et dernière mène. Imbert reste court. Bragaglia reprend. Imbert vient plus près
; Benevene détruit. Bouvet tire et touche. Reprise de Bardetto ; Bouvet frappe
encore mais la boule italienne n'est pas déplacée et tient toujours. Le but est
à 10 centimètres
de la deuxième raie et Oliver (une fois), Cheviet (2 fois) ne pourront l'en
déloger. C'est fini. Granaglia est à nouveau champion du monde ! Il est 22h55
et l'empoignade a duré 7h15 exactement.
Voilà
! Concluez vous-même, amis lecteurs, selon vos appréciations personnelles. Mais
pour moi je regrette profondément que quelques faiblesses mineures en début de
partie et une malchance certaine aient privé Cheviet, Oliver, Imbert et Bouvet
d'un titre qu'ils méritaient hautement.
A
constater l'estime réciproque manifestée après cette lutte homérique entre
vainqueurs et vaincus, l'on se doit de souligner aussi que les
"accrochages" en cours de jeu en raison de la tension nerveuse de
tous, ne sont plus qu'un mauvais souvenir, n'est-ce pas Granaglia et Imbert ?
Et il faut, pour conclure, indiquer que Imbert a été désigné comme meilleur
joueur du championnat. Une distinction flatteuse pour le niçois. Dommage encore
qu'il n'y ait pas d'accessit. André Bouvet l'aurait pourtant bien mérité ! Pour
nous il ne saurait être question de distinguer entre nos quatre mousquetaires.
Cette équipe au sens noble du terme, a pleinement justifié le choix des
responsables.
Et
l'échec, pour un point, à la phase décisive, ne doit tout de même pas faire
oublier la remarquable partie de samedi contre les mêmes adversaires. Alors ?
Et bien "Allez France" comme le scandait si bien le bon public
gapençais !
© 2007 |
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